J’ai passé trois ans à l’école Saint-Jean Bosco, une école dont je garde de bons souvenirs. C’est là que j’ai découvert le langage des signes, car j’avais une camarade de classe sourde et muette. Cette expérience a été enrichissante et m’a permis d’ouvrir mon regard sur la communication sous une autre forme.
Cependant, mon parcours scolaire a été semé d’embûches. Dès ma première année, j’ai dû redoubler à cause de mes difficultés d’apprentissage. Ce qui me motivait à rester était le programme du Cercle des Étoiles, une activité qui m’a passionnée jusqu’au jour du spectacle final. Malheureusement, un accident a mis un terme brutal à cette aventure : une chute qui aurait pu m’être fatale. Je m’en suis sortie avec une commotion cérébrale et des séquelles au cou, ce qui a marqué un tournant dans mon parcours scolaire.
Ma deuxième année a été encore plus difficile. Diagnostiquée avec un trouble de l’attention et une dyslexie, l’école a imposé à ma mère que je prenne du Ritalin. C’est une décision qu’elle a rapidement regrettée. L’accumulation de frustrations et d’émotions refoulées a explosé un jour en rentrant à la maison : dans un accès d’agressivité incontrôlable, j’ai projeté ma mère contre un mur. Ce médicament m’avait transformée.
Face à cela, ma mère a pris une décision radicale : elle a refusé de continuer à me donner ce qu’elle considérait comme une drogue, malgré l’école qui exigeait que je le prenne pour pouvoir y rester. J’ai donc terminé mon année scolaire à la maison.
De ma 3e à ma 5e année, j’ai fréquenté l’école Alfred-Desrochers. Ce dont je me souviens surtout, c’est que c’est à cette période que j’ai noué des amitiés qui ont duré longtemps. Même si aujourd’hui nous avons pris des chemins différents, nous sommes toujours en contact.
Ma 6e année s’est déroulée à l’école Du Boisjoli, où j’ai intégré les classes CP (Programme pour enfants en difficulté d’apprentissage). Ce programme m’a permis d’apprendre à mon rythme, ce qui était une grande avancée pour moi.
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