Mon père, un homme qui aurait pu avoir un bel avenir…
Il avait du talent, des compétences et une facilité à apprendre. Il était un excellent cuisinier, un peintre de métier et un passionné de mécanique. C’est lui qui m’a appris à réparer des voitures, à faire du bodywork. Ce sont mes plus beaux souvenirs avec lui.
Mais malgré toutes ses capacités, il a choisi la facilité.
Je ne connais pas grand-chose de son enfance, à part qu’il a joué au hockey. Peut-être avait-il des rêves, peut-être voyait-il son avenir autrement… Mais tout a basculé après un accident de travail. Au lieu de se battre pour se rétablir, il a laissé cet événement définir sa vie. Il n’a jamais essayé de se relever, comme si, à cet instant précis, tout était terminé.
L’influence de ses amis n’a fait qu’empirer les choses : vols, drogue, alcool… Il s’est enfermé dans un cercle vicieux dont il ne s’est jamais sorti. Travailler ne l’intéressait plus. À la place, il a trouvé d’autres moyens d’avoir de l’argent sans effort : troc, petites magouilles, culture et revente. Il connaît toutes les combines.
Mais tout tourne autour de lui. Il ne pense pas aux autres, aux conséquences de ses choix. Et nous, sa famille, avons dû vivre avec ça.C’est difficile. Voir quelqu’un qu’on aime s’autodétruire, refuser toute aide, faire des choix égoïstes… ça fait mal. Et ça continue encore aujourd’hui. Parce que malgré tout, je sais qu’il nous aime. Mais il n’a jamais su nous le montrer de la bonne façon.
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