Mon adolescence n’a pas été plus simple que mon enfance. J’étais toujours cette fille timide, en manque de confiance en moi, tout en étant profondément rebelle. Autant je pouvais me laisser marcher sur la tête, autant je pouvais être celle qui n’avait aucune pitié pour me venger et répliquer.
Pour gérer mon anxiété, je me snapais une élastique de caoutchouc au poignet, cherchant un moyen d’évacuer cette pression constante qui pesait sur moi. À 16 ans, après avoir été rabaissée et traitée de tous les noms, j’ai fini par croire que c’était ce que je méritais. J’ai agi en conséquence, me perdant dans des comportements qui n’étaient pas en accord avec mes valeurs. En couple, j’étais la plus fidèle et impliquée, mais célibataire, je n’avais aucun respect pour moi-même. Incapable de dire non, je me laissais influencer, même si je n’en avais pas envie.
L’école était un combat de plus. Je n’aurais jamais cru pouvoir réussir après tant d’échecs. J’étais en guerre contre mes propres démons, en colère contre moi-même, rongée par le sentiment de ne pas être aimée. La jalousie, l’abandon, la peur d’être seule... autant d’émotions qui me tiraillaient au quotidien.
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