Dès l'âge de 7 ans, ma vie a pris un tournant que je n'étais pas en mesure de comprendre à l'époque. C'est à ce moment-là que mon père a commencé à boire, du matin au soir, sept jours sur sept.
Petit à petit, l'homme qu'il était s'est transformé. Il est devenu de plus en plus contrôlant, jaloux et impulsif, surtout envers ma mère. Elle qui travaillait sans relâche pour nous offrir une vie digne, elle se retrouvait piégée dans une spirale de manipulation et de souffrance. Mon père, en plus de la maltraiter psychologiquement, trouvait toujours un moyen d'exercer une emprise sur elle, même sur ses finances.
Chaque jour, l'atmosphère à la maison devenait plus pesante. Moi, enfant, j'assistais à tout cela sans avoir les mots pour exprimer ce que je ressentais. J'avais peur, je me sentais impuissante.
La violence psychologique ne laisse pas de bleus visibles, mais elle marque l'âme. En grandissant, j'ai compris l'ampleur de ce que nous avions vécu. Ce n'est qu'avec le recul que j'ai pu mettre des mots sur cette souffrance, que j'ai réalisé à quel point cette enfance m'avait forgée, abîmée parfois, mais aussi rendue plus forte.
Aujourd'hui, je choisis de raconter mon histoire, non pas pour attiser la pitié, mais pour briser le silence. Parce que personne ne devrait grandir dans la peur. Parce qu'il est possible de s'en sortir. Parce que chaque voix compte.
Ajouter un commentaire
Commentaires